Lorsque certains évêques, qui avaient siégé au concile de Quierzy (printemps 849), en particulier Thibaud de Langres, dont le diocèse faisait partie du royaume de Charles le Chauve mais appartenait à la province ecclésiastique de Lyon, ont souhaité une intervention dans le débat théologique sur la prédestination, de l’archevêque lyonnais, Amolon, le diacre Florus a réuni une documentation que fait connaître aujourd’hui le manuscrit de Gand, Universiteitsbibl. 249 (IXe-Xe s.), et dont la pièce principale est la Responsio ad interrogationem cuiusdam de praescientia vel praedestinatione divina et de libero hominis arbitrio (f. 71v-74). On reconnaît l’influence de cette Responsio dans la Lettre à Godescalc qu’après beaucoup d’hésitations, Amolon rédigea au début de 852, mais en désirant la faire remettre à son destinataire par son propre archevêque, Hincmar de Reims. Ce dernier constatant bientôt un certain désaccord entre la Lettre lyonnaise et les décisions prises au concile de Quierzy, rédigea une longue lettre « pour exposer la vérité sur l’affaire Godescalc », qu’il expédia à Lyon avec deux autres documents sur le même sujet. Mais Amolon étant décédé (31 mars 852), Florus s’empara du dossier et composa un virulent Liber De tribus epistolis, qui signe le véritable début de la querelle sur la prédestination entre Hincmar et les évêques méridionaux. En janvier 855, le concile de Valence élabore quelques Capitula sur la prédestination, inspirés pour le fond de la Responsio de Florus, mais en leur donnant aussi la forme polémique du De tribus epistolis. Hincmar se juge incompris et même injurié. Sous l’impulsion de l’archevêque Remi de Lyon diverses démarches apaisantes voient le jour : 1) au concile de Bonneuil, en août 855, Heriboldus évêque d’Auxerre donne à Hincmar l’occasion de prendre une copie de la Responsio, qu’il lui présente comme « Sermo Flori » ; 2) en novembre 858, au retour du « tumulte » de Brienne-le- Château, un clerc remet à Hincmar une copie du « Sermo Flori », provenant des archives de l’évêque Ebo de Grenoble ; 3) au concile de Langres, en avril 859, les Capitula de Valence reçoivent une présentation nouvelle, qui fait disparaître leur caractère polémique. Ainsi, un compromis entre les positions de l’archevêque Hincmar et celles des évêques méridionaux est trouvé au concile de Savonnières (mai 859). Hincmar se met à rédiger un grand ouvrage De praedestinatione, et place en tête une transcription du « Sermo Flori », manifestant ainsi la place importante de ce court exposé dans la querelle prédestinatienne du IXe siècle. — Édition critique du « Sermo Flori », et essai de traduction française.

EXPLOR_STEP=$WICRI_ROOT/Wicri/Europe/France/explor/NotreDameDeParisV1/Data/Main/Exploration

HfdSelect -h $EXPLOR_STEP/biblio.hfd -nk 000247 | SxmlIndent | more

HfdSelect -h $EXPLOR_AREA/Data/Main/Exploration/biblio.hfd -nk 000247 | SxmlIndent | more

{{Explor lien
   |wiki=    Wicri/Europe/France
   |area=    NotreDameDeParisV1
   |flux=    Main
   |étape=   Exploration
   |type=    RBID
   |clé=     ISTEX:901FFC445041C66F99760EDDFEF3633AB6C66973
   |texte=   Le Sermo Flori sur la prédestination
}}